Moins de trente ans plus tard, les humains avaient trouvé avec internet un moyen plus efficace de rentrer en relation, que ce soit à des fins d'avoir "une chance de plus de réussir son mariage" ou de forniquer sur catalogue tels des diablotins lubriques partouzant fiévreusement parmi les flammes acides de la Géhenne.
L'accroche "la vie: regardez-la à deux" me fait penser à ce passage d'un documentaire vu sur Arte consacré à la notion de sentiment amoureux au travers des cultures. On y voyait un couple d'austères nippons vivant dans un respect strict des traditions japonaises. Leur mode de vie induisait une totale retenue dans l'expression de l'amour qu'ils se portaient éventuellement. Par exemple, les parents dont la famille servait d'illustration à cette manière d'appréhender les rapports affectifs au sein du cercle familial n'embrassaient jamais leurs enfants et toute manifestation d'amour était taboue. Lorsque la journaliste les interrogeat sur la façon qu'ils avaient - s'ils en avaient une - de montrer l'amour - supposé - au sein du couple, l'homme, aussi funky que Leonid Brejnev en descente de MDMA par -25° en périphérie de Vladivostok, expliqua : selon lui, l'amour ne devait pas être une chose publique (et ce point de vue est tout à fait respectable) mais s'affirmait lorsque, en amenant leur fils au base-ball, le samedi après-midi où il pouvait un temps s'extraire à la servitude dévouée de son poste dans une usine de montage de composants électroniques, le couple, au volant de sa Toyota, regardais la route. Il expliquait que regarder dans la même direction était la plus grande manifestation de leur amour. Alors que chacun sait que regarder dans la même direction, cela s'appelle la levrette.
L'homme est définitivement un animal névrosé.
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