Ainsi, il apparaît au grand jour que Frédéric Mitterand est un con. Déjà, lors de sa nommination au poste de Ministre de la Culture, au début de l'été 2009, j'avais émis des doutes quant à son discernement. Sarkozy l'a berné sans lubrifiant et le Mitterand semble content. Dans son dessein d'ouverture, il lui manquait le symbôle ultime, car, qu'on le veuille ou pas, le nom de Mitterand est lourd en évocation pour la gauche historique. Bien que le neveu, en idiot assermenté qu'il est, soit bel et bien un homme de droite, c'est pour son nom et ce qu'il charrie avec lui dans l'inconscient collectif, qu'il a été promu au poste de garde-fou des affaires culturelles. Sauf que dans ce domaine, on a besoin de fous. Mais, à la limite, tout cela n'est pas si grave. C'est avec le dossier Hadopi II qu'il atteint les bornes de sa bêtise et qu'il manifeste le néant abyssal de son esprit étroit (a priori). Lors de sa pathétique allocution devant les élus de l'Assemblée Nationale, le 21 juillet 2009, il a prononcé les mots les plus rétrogrades que l'on pouvait attendre de lui. Comment est-il possible de ne pas appréhender la mutation de société en marche ? Car, parmi ses nouvelles responsabilités, il est aussi question des aspects civilisationnels qu'englobe le terme de « culture ». Nous vivons une révolution numérique, on le sait. Celle-ci a des impacts bien au-delà du simple périmètre technologique.
Rappel historique: prenons à titre d'exemple un ferment de la culture populaire du XXème siècle, le rock'n'roll, et, en remontant un peu plus à l'orée du siècle écoulé, le blues. Ceci illustrera peut-être un aspect de cette industrie musicale que, en fin de compte, défend cette loi inique et réactionnaire. Si, par bonheur, la richesse de la musique des immédiats descendants d'esclaves est parvenue jusqu'à nos oreilles, c'est par un processus purement capitaliste, consumériste et nullement, bien entendu, culturel. A l'époque des Charley Patton ou, un peu plus tard, Robert Johnson (soit dans les années 1920), les Noirs sortaient quelque peu de leur statut de bête de trait, après des siècles d'aliénation esclavagiste, et constituaient petit à petit une classe sociale en relatif essor. Pour résumer, ils avaient enfin un pouvoir d'achat, même infime. Parallèlement, l'industrie phonographique prolifère. En 1902, la Columbia Graphophone Company, dépose un brevet de fabrication de disques en cire et en 1925 l'enregistrement électrique fait son apparition. Les phonographes se vendent. Les fabricants d'appareils offrent souvent avec les phonographes quelques disques de cire. Ainsi, afin de pénétrer le « marché » afro-américain, nombre d'artistes de folk (du blues, en fait), sont enregistrés dans des chambres d'hôtel miteuses contre une bouteille de whisky frelaté ou, au mieux, quelques dollars. Ces enregistrements sont nos seules sources de cette musique. Certes, cela a été salutaire pour la pérennité de cette culture fondamentale. Mais il faut garder à l'esprit la démarche: faire de l'argent. C'est ce que va faire l'industrie du disque tout au long du siècle. Cela a mené, surtout à l'apogée du consumérisme et du formatage des esprits (depuis les années 80), à une situation bien éloignée de toute considération artistique. Les maisons de disques ont su établir un rapport de dépendance et d'exploitation de par leur position de supériorité (enregistrements onéreux, réseaux de distribution maîtrisés, etc..., en gros dépendance « économique », pour ne pas dire « capitalistique »). Tout cela, quelque part, au détriment des « artistes » qui, on le sait bien, touchent la plus petite part du gâteau. Frédéric Mitterand affirme que Hadopi a le soutien des artistes, mais de quels artistes est-il question (sans aller jusqu'à redéfinir le terme d'artistes très galvaudé de nos jours) ? Je ne citerai pas de nom pour ne pas entacher ce post. Je dirai simplement que l'injustice est dans le système actuel. Défendre ces mécanismes obsolètes d'exploitation est à l'opposé de la sauvegarde de la culture évoquée dans les arguments des hadopistes. Cette organisation capitaliste de rentabilisation de la musique est d'un autre âge et les maisons de disques ont déjà suffisamment abusé de leur position de force. D'un autre côté, nous avons l'avènement de l'internet et du téléchargement accessible à tous. Une magie. Une bibliothèque d'Alexandrie quasi sans borne. Frédéric Mitterand, dans son discours au lyrisme de Télérama, dit: « Je ne veux pas que l'on traîne dans les caniveaux du piratage « l'atmosphère, atmosphère » d'Arletty, le « c'est dégueulasse » de Jean Seberg dans « A bout de souffle », la biscotte de Michel Serrault dans « la Cage aux folles ». « Je refuse que l'on violente « la Javanaise » de Serge Gainsbourg. » Outre le fait qu'il ne cite que des artistes morts (et que donc rien ne peut léser vu leur état), il faudra m'expliquer en quoi la diffusion massive de ces oeuvres s'apparente à une quelconque « violence ». Tout au contraire, c'est un hommage et une chance inouïe d'avoir un tel accès à notre patrimoine. Visiblement, il ne comprend rien et n'a aucune vision de l'opportunité extraordinaire qu'offre le téléchargement. La culture pour tous. La grande majorité des internautes est d'accord pour la mise en place de la licence globale qui répond à toutes les problématiques du P2P, une répartition juste où tous s'y retrouvent. Seulement, si celle-ci n'est même pas envisagée c'est qu'elle signe l'acte de décès des maisons de disques, ou du moins leur prééminence dans le système actuel. Lorsque le système vidéo VHS a dû laisser la place aux technologies numériques, on n'a pas maintenu aveuglément l'archaïsme de ce support. La situation est comparable: un acharnement à faire perdurer un modèle caduque, et ce pour les seuls motifs macro-économiques.
L'Histoire jugera ces humains qui ont freiné l'essor de l'esprit de l'Homme.
mardi 28 juillet 2009
mardi 24 février 2009
Chap. 16
Ce n'est pas en perfectionnant la bougie que les humains ont inventé l'électricité.
Les Américains ont élu un descendant d'esclave pour guider leur peuple en pleine décadence. Comme un dernier sursaut avant l'extinction de la civilisation occidentale. Quelle grande leçon d'ouverture d'esprit (les Chinois, eux, ne sont pas prés d'élire un Noir à leur tête !). Les Etats-Unis, qui ont fondé leur puissance sur l'écrasement systématique des plus faibles et des minorités. Eux qui ont fait éclore l'ignominie sur la planète. Eux – et leurs vassaux occidentaux - qui sont responsables de l'état de désolation qui s'étend de part et d'autre de la Terre. Les Etats-Unis du capitalisme outrancier à l'origine directe de la catastrophe écologique en marche et de la misère sociale omniprésente d'un pôle à l'autre. Eux qui avaient devancé les lois de Nuremberg ou les bases sociales d'Afrique du Sud pour instaurer l'apartheid et la hiérarchie ethno-sociale. Eux qui nous gonflent avec leur 11 septembre bien anecdotique en comparaison avec les millions de morts que leur hégémonie tyrannique a engendré au cours des siècles. Le génocide des amérindiens. Hiroshima. Le plan Marshall pour mieux vendre le Coca-Cola et éviter de perdre une zone d'influence (et certainement pas pour une quelconque autre raison). Que de lieux communs, certes. Amerika, Amerika, terre de rêve, terre de cauchemar, terre de paradoxe. Le jazz, le blues, conséquence de l'esclavagisme. Neil Armstrong qui joue au golf sur la Lune, après avoir débarqué d'une fusée concue par un nazi. Eux qui saccagent la vie sur Terre et qui vont devenir au XXIème siècle les leaders des biotechnologies (car cela est économiquement profitable). Eux qui révolutionnent une civilisation, sans le savoir, en développant Internet, à des fins militaires à l'origine.
Je chie sur cette nation nuisible tout en criant à son génie.
Les lois naturelles qui régissent la vie vont entraîner la disparition de ce système dont ils ont été l'emblème et, historiquement, le modèle occidental aura l'écho d'une expérience brève dans le cursus de l'humanité. Guère plus long que le soviétisme ou l'utilisation du fax dans les communications. Une tentative de l'animal humain pour trouver un équilibre. Un balbutiement dans son évolution. L'harmonie n'est pas pour demain. C'est bientôt au tour de l'Orient de guider l'Humanité pour quelque temps, dix ans, un siècle, mille ans. L'échec se profile déjà.
Ce n'est pas en perfectionnant la bougie que les humains ont inventé l'électricité.
Les Américains ont élu un descendant d'esclave pour guider leur peuple en pleine décadence. Comme un dernier sursaut avant l'extinction de la civilisation occidentale. Quelle grande leçon d'ouverture d'esprit (les Chinois, eux, ne sont pas prés d'élire un Noir à leur tête !). Les Etats-Unis, qui ont fondé leur puissance sur l'écrasement systématique des plus faibles et des minorités. Eux qui ont fait éclore l'ignominie sur la planète. Eux – et leurs vassaux occidentaux - qui sont responsables de l'état de désolation qui s'étend de part et d'autre de la Terre. Les Etats-Unis du capitalisme outrancier à l'origine directe de la catastrophe écologique en marche et de la misère sociale omniprésente d'un pôle à l'autre. Eux qui avaient devancé les lois de Nuremberg ou les bases sociales d'Afrique du Sud pour instaurer l'apartheid et la hiérarchie ethno-sociale. Eux qui nous gonflent avec leur 11 septembre bien anecdotique en comparaison avec les millions de morts que leur hégémonie tyrannique a engendré au cours des siècles. Le génocide des amérindiens. Hiroshima. Le plan Marshall pour mieux vendre le Coca-Cola et éviter de perdre une zone d'influence (et certainement pas pour une quelconque autre raison). Que de lieux communs, certes. Amerika, Amerika, terre de rêve, terre de cauchemar, terre de paradoxe. Le jazz, le blues, conséquence de l'esclavagisme. Neil Armstrong qui joue au golf sur la Lune, après avoir débarqué d'une fusée concue par un nazi. Eux qui saccagent la vie sur Terre et qui vont devenir au XXIème siècle les leaders des biotechnologies (car cela est économiquement profitable). Eux qui révolutionnent une civilisation, sans le savoir, en développant Internet, à des fins militaires à l'origine.
Je chie sur cette nation nuisible tout en criant à son génie.
Les lois naturelles qui régissent la vie vont entraîner la disparition de ce système dont ils ont été l'emblème et, historiquement, le modèle occidental aura l'écho d'une expérience brève dans le cursus de l'humanité. Guère plus long que le soviétisme ou l'utilisation du fax dans les communications. Une tentative de l'animal humain pour trouver un équilibre. Un balbutiement dans son évolution. L'harmonie n'est pas pour demain. C'est bientôt au tour de l'Orient de guider l'Humanité pour quelque temps, dix ans, un siècle, mille ans. L'échec se profile déjà.
Ce n'est pas en perfectionnant la bougie que les humains ont inventé l'électricité.
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