mardi 28 juillet 2009

Chap. 17

Ainsi, il apparaît au grand jour que Frédéric Mitterand est un con. Déjà, lors de sa nommination au poste de Ministre de la Culture, au début de l'été 2009, j'avais émis des doutes quant à son discernement. Sarkozy l'a berné sans lubrifiant et le Mitterand semble content. Dans son dessein d'ouverture, il lui manquait le symbôle ultime, car, qu'on le veuille ou pas, le nom de Mitterand est lourd en évocation pour la gauche historique. Bien que le neveu, en idiot assermenté qu'il est, soit bel et bien un homme de droite, c'est pour son nom et ce qu'il charrie avec lui dans l'inconscient collectif, qu'il a été promu au poste de garde-fou des affaires culturelles. Sauf que dans ce domaine, on a besoin de fous. Mais, à la limite, tout cela n'est pas si grave. C'est avec le dossier Hadopi II qu'il atteint les bornes de sa bêtise et qu'il manifeste le néant abyssal de son esprit étroit (a priori). Lors de sa pathétique allocution devant les élus de l'Assemblée Nationale, le 21 juillet 2009, il a prononcé les mots les plus rétrogrades que l'on pouvait attendre de lui. Comment est-il possible de ne pas appréhender la mutation de société en marche ? Car, parmi ses nouvelles responsabilités, il est aussi question des aspects civilisationnels qu'englobe le terme de « culture ». Nous vivons une révolution numérique, on le sait. Celle-ci a des impacts bien au-delà du simple périmètre technologique.

Rappel historique: prenons à titre d'exemple un ferment de la culture populaire du XXème siècle, le rock'n'roll, et, en remontant un peu plus à l'orée du siècle écoulé, le blues. Ceci illustrera peut-être un aspect de cette industrie musicale que, en fin de compte, défend cette loi inique et réactionnaire. Si, par bonheur, la richesse de la musique des immédiats descendants d'esclaves est parvenue jusqu'à nos oreilles, c'est par un processus purement capitaliste, consumériste et nullement, bien entendu, culturel. A l'époque des Charley Patton ou, un peu plus tard, Robert Johnson (soit dans les années 1920), les Noirs sortaient quelque peu de leur statut de bête de trait, après des siècles d'aliénation esclavagiste, et constituaient petit à petit une classe sociale en relatif essor. Pour résumer, ils avaient enfin un pouvoir d'achat, même infime. Parallèlement, l'industrie phonographique prolifère. En 1902, la Columbia Graphophone Company, dépose un brevet de fabrication de disques en cire et en 1925 l'enregistrement électrique fait son apparition. Les phonographes se vendent. Les fabricants d'appareils offrent souvent avec les phonographes quelques disques de cire. Ainsi, afin de pénétrer le « marché » afro-américain, nombre d'artistes de folk (du blues, en fait), sont enregistrés dans des chambres d'hôtel miteuses contre une bouteille de whisky frelaté ou, au mieux, quelques dollars. Ces enregistrements sont nos seules sources de cette musique. Certes, cela a été salutaire pour la pérennité de cette culture fondamentale. Mais il faut garder à l'esprit la démarche: faire de l'argent. C'est ce que va faire l'industrie du disque tout au long du siècle. Cela a mené, surtout à l'apogée du consumérisme et du formatage des esprits (depuis les années 80), à une situation bien éloignée de toute considération artistique. Les maisons de disques ont su établir un rapport de dépendance et d'exploitation de par leur position de supériorité (enregistrements onéreux, réseaux de distribution maîtrisés, etc..., en gros dépendance « économique », pour ne pas dire « capitalistique »). Tout cela, quelque part, au détriment des « artistes » qui, on le sait bien, touchent la plus petite part du gâteau. Frédéric Mitterand affirme que Hadopi a le soutien des artistes, mais de quels artistes est-il question (sans aller jusqu'à redéfinir le terme d'artistes très galvaudé de nos jours) ? Je ne citerai pas de nom pour ne pas entacher ce post. Je dirai simplement que l'injustice est dans le système actuel. Défendre ces mécanismes obsolètes d'exploitation est à l'opposé de la sauvegarde de la culture évoquée dans les arguments des hadopistes. Cette organisation capitaliste de rentabilisation de la musique est d'un autre âge et les maisons de disques ont déjà suffisamment abusé de leur position de force. D'un autre côté, nous avons l'avènement de l'internet et du téléchargement accessible à tous. Une magie. Une bibliothèque d'Alexandrie quasi sans borne. Frédéric Mitterand, dans son discours au lyrisme de Télérama, dit: « Je ne veux pas que l'on traîne dans les caniveaux du piratage « l'atmosphère, atmosphère » d'Arletty, le « c'est dégueulasse » de Jean Seberg dans « A bout de souffle », la biscotte de Michel Serrault dans « la Cage aux folles ». « Je refuse que l'on violente « la Javanaise » de Serge Gainsbourg. » Outre le fait qu'il ne cite que des artistes morts (et que donc rien ne peut léser vu leur état), il faudra m'expliquer en quoi la diffusion massive de ces oeuvres s'apparente à une quelconque « violence ». Tout au contraire, c'est un hommage et une chance inouïe d'avoir un tel accès à notre patrimoine. Visiblement, il ne comprend rien et n'a aucune vision de l'opportunité extraordinaire qu'offre le téléchargement. La culture pour tous. La grande majorité des internautes est d'accord pour la mise en place de la licence globale qui répond à toutes les problématiques du P2P, une répartition juste où tous s'y retrouvent. Seulement, si celle-ci n'est même pas envisagée c'est qu'elle signe l'acte de décès des maisons de disques, ou du moins leur prééminence dans le système actuel. Lorsque le système vidéo VHS a dû laisser la place aux technologies numériques, on n'a pas maintenu aveuglément l'archaïsme de ce support. La situation est comparable: un acharnement à faire perdurer un modèle caduque, et ce pour les seuls motifs macro-économiques.

L'Histoire jugera ces humains qui ont freiné l'essor de l'esprit de l'Homme.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je viens de me taper les chapitres 1 à 17 de tes pérégrinations meeticiennes mi-glauques mi-lumineuses. Sache qu'au chapitre 4 tu n'as pas repéré le vrai dindon de la farce. Carl'affamée Ukrainienne qui rode sur ces sites n'exporte jamais ,elle importe. En Ukrainien colissimo se traduit par "Western Union". Les aurevoir à tes euros se font généralement la larme à l'oeil. Google t'ouvriras les portes du meveilleux monde des voyages prépayés du scam, il suffit d'en taper le mot, "et la caverne s'ouvrit". J'aurais pu appeler mes propres tribulations meeticiennes "les non-aventures d'un crevard sur meetic." A n'y rien comprendre, je venais pourtant avec la très saine intention de B... Tout crevard que tu dises être, il s'agit en tout cas un crevard qui B... ! ce qui te classe donc au rang de "maitre crevard", amen. Avant le point final mes non-aventure, si je t'octroyais ces paramètres : 26 balais, parisien, pas trop mal gaulé sur une pov photo...pourrais-tu faire quelque chose ? Je t'écoute oh grand maitre Splinter.

Anonyme a dit…

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The relative complexities of women's and men's style

Both men and women may feel the demands of maintaining their clothing up-to-date and in time, yet men's fashion frequently feels a lot simpler. Of course, for both genders, garments and fashion choices could be just as delicate, and there are lots of'fashionable'items which can rapidly become fashion faux pas - who are able to say they often times see people running around in 70s flares? On the other hand, men's style includes a few staple goods that will exist forever - which man is planning to look out of position with a good-quality, tailored suit, for instance? Pick classic pieces, colours and materials and you'll never look out-of-place.

Why classic men's fashion is timeless

The traditional man's suit has hardly changed for over a hundred years. True, there are many varieties for different events, nevertheless they are all common in their quest for a wise, sharp search for the wearer. The good thing about common style for men is that it's effectively fashionable simply neat. A well-groomed gentleman will almost always appear his sharpest in a well-tailored suit, and this is a testament to the design of such clothing. A match will undoubtedly be worn to work in several careers due to the professional look it offers to the wearer, instilling a sense of respect and trust. Similarly a suit will be worn to several social functions, such as a tuxedo to a black-tie event. This amazing flexibility which allows matches to be worn in nearly all functions is what gives it its eternal side and a permanent invest men's fashion.

Modern developments in classic men's fashion

Although basic men's styles will never be changed, it is interesting to note that shifts in men's fashion trends have brought particular classic garments back into fashion. The recognition of vintage clothing, specifically, has had back a wide-variety of classic models into men's closets, such as that of the dandy man. 'Dandy'is a term used to refer to men who dress in a classic yet extravagant way, placing importance on appearance and working in a refined method. This tendency for almost'over-the-top'common style for men is apparent from events such as the'Tweed Run', wherever men and girls of all ages dress yourself in notably Victorian-style outfit and take to the streets on vintage bikes - with many of the men sporting impressive mustaches! This is just one single of many examples of research presenting the revival of such types. There are also numerous blogs on the web which concentrate on gentlemanly type - such as'The Dandy Project'and'Dandyism'- as well as complete websites such as'The Art of Manliness'specialized in giving articles on classic men's fashion and grooming.

In conclusion, although specific issues with classic men's style could be cut back as new movements, the fundamental clothes which they are derived from will never fall out of fashion.

"All it requires are a few basic costumes. And there is one secret - the easier the better." - Cary Grant

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