mardi 25 mars 2008

Chap. 6

Cette nuit, j'ai rêvé que toutes les filles avec lesquelles j'avais eu du sexe dans ma vie étaient réunies dans un très grand (forcément)lit au milieu duquel je me tenais allongé, nu, bandant comme un taureau en rut, béat tel Moïse ouvrant les flots de la Mer Rouge aux dévouées tribus d'Israël. L'activité onirique brouille souvent les identités et les impressions mais elles semblaient être toutes là, une multitude : les brunes, les blondes, les rousses, même ma dépucelleuse, les amours déchus, les plans baise, les expertes, les veules, toutes. Angela aussi, divine Italienne que j'avais connue il y a des années et dont le fait le plus marquant avait été, un dimanche après-midi, de m'enduire la bite de miel pour ensuite me sucer jusqu'à en faire disparaître la moindre molécule, avant de se délecter d'un autre nectar que je lui avais éjaculé à la face et dont elle avait tout de même réussi à engloutir les dernières gliclées. En fond, je m'en souviens, tournait le DVD de Frenzy, d'Hitchcock, en VOST. Nous étions installés dans mon canapé ouvert en lit, volets clos. Dans mon rêve, elle était déjà occupée à me gober le gland du bout des lèvres et de la langue avec une retenue très excitante, plus à la façon de Charlotte qui, elle, là, me dévorait la bouche en me caressant les couilles. Certaines me touchaient, d'autres se touchaient. Un râle permanent et ondulatoire vibrait au dessus de la cérémonie orgiaque. Je les baisaient dans tous les sens, tantôt avec une grande douceur, tantôt violemment; par moment, mes sensations me donnaient l'impression d'avoir plusieurs sexes. Je n'arrêtais pas d'éjaculer, d'ailleurs, et mon sperme les recouvrait toutes, tel une aura qui les sanctifiait sur l'autel de la grâce sublime et de l'harmonie des sens. En fond résonnait une musique, mélange de Sonic Youth sous amphétamines et d'Aphex Twin apocalyptique, avec des guitares hurlantes comme un orgasme arraché des sphères abyssales où l'inconscient spirituel et l'effervescence organique fusionnent en une alchimie primitive.

2 commentaires:

Narc, sa vie, son oeuvre a dit…

J'adore ton texte. Sympa et presque excitant

Anonyme a dit…

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